Les territoires ruraux représentent des terreaux d’expérimentation où des multitudes d’initiatives se déploient. La mobilité, l’accès aux services publics, les parcours professionnels, les représentations de la ruralité, les projections de vie sont autant de sujets à questionner. Ils peuvent être des freins à l’installation des jeunes sur ces territoires. De nombreuses initiatives artistiques, culturelles, associatives en France et en Europe portent des démarches diverses, qui permettent de repenser comment on habite un territoire, les relations entre personnes et le renouvellement des solidarités et des engagements. L'atelier AJITeR, proposé dans le cadre de l'édition 2019 de POP MIND, temps fort de rencontres et d'échanges pour les acteurs du champ culturels (et au delà), avait justement pour objectif de réfléchir à la façon dont s'articulent les liens au territoire et les liens entre les personnes, à travers l'exemple de deux projets en milieu rural, La Gare de Coustallet (84) et le projet « Tree of Light Workshop» (Lettonie). Le premier, porté par l'association lettone Udenszimes, vise à créer de l'activité économique et le maintien de jeunes dans des communautés villageoises en valorisant le patrimoine local. Le second est un lieu culturel ancré dans le Vaucluse et porté par le collectif A.V.E.C La Gare. Les présentations de ces projet ont laissé place à un riche débat autour des notions de mobilités et d'ancrage territorial, à considérer dans un contexte actuel où les pratiques numériques rebattent les cartes de l'organisation sociale (et notamment du travail). La représentation symbolique de la ruralité a également été abordée, pointant l'impossibilité de penser la question territoriale de façon dichotomique entre le péri-urbain, l’urbain, le métropolitain, le rural... Autant d'échanges à poursuivre ! >> Consulter la synthèse de l'atelier "Territoires ruraux et jeunesses : agitons la culture", du mercredi 20 mars 2019. Focus - projet "Tree of light workshop" L'association "Ūdenszīmes" (« Filigranes ») est située dans le village éloigné Kaldabruņa, qui compte environ 200 habitants. La principale activité économique du village est l'agriculture et les emplois disponibles localement sont principalement saisonniers, non qualifiés et faiblement rémunérés. En outre, le nombre d'emplois existants est très limité et sans possibilité de développement. Avec le soutien du Réseau européen de développement rural (REDR), l'association a organisé la restauration d'un atelier de transformation du bois dans l'ancienne école du village. Ce projet, appelé "Tree of lignt worshop", vise à créer de nouvelles opportunités d'emploi et de revenus pour la population locale, mais aussi de nouvelles relations et façons d'habiter le territoire, à partir de ses ressources et en intégrant l'ensemble de ses habitants avec leur projet de vie, dans une logique de développement durable et de soutenabilité. Ce projet a permis de mettre en place une activité artisanale solidaire dans le village, à travers la production et la commercialisation de bijoux et autres souvenirs. Le projet a impliqué 9 villageois·e·s , qui utilisent cet atelier pour générer des revenus supplémentaires, et développer leurs savoirs-faire. Six de ces personnes étant des jeunes de moins de 30 ans, cette activité pourrait leur permettre de rester au village et donc de maintenir la population du village au moins pour les prochaines années. "Travailler avec nous est à la fois une source de croissance et un ancrage intéressant pour le territoire. Et nourrit la conviction qu'ici aussi, il est possible de bien vivre". (Ieva Jātniece, responsable de l'association "Ūdenszīmes"). >> Consulter la présentation du projet par l'association (en anglais). >> Consulter la présentation de l'association et du projet par European Network For Rural Developpement (ENRD) - en anglais. Les commentaires sont fermés.
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