Cet atelier s'est tenu dans le cadre des Mardis d'AJITeR par la Culture ! , un cycle d'ateliers en ligne pour réfléchir, échanger et travailler collectivement autour des parcours d’accompagnement des jeunes adultes et de leurs initiatives. >> Regarder la vidéo >> Téléchargez l'ensemble des synthèses des Mardis d'AJITeR par la Culture ! Les parcours d’accompagnement des jeunes adultes et de leurs initiatives : les pratiques artistiques et culturelles La notion de parcours qui a traversé tous les ateliers renvoie à des perceptions linéaires des chemins de vie, avec leurs ruptures, leurs pauses et leurs sorties de routes. Une notion qui amène aussi à penser en terme d’offres (de services, d’emplois, de formation...) sur un territoire en s’interrogeant sur son adéquation avec les besoins, la demande (liés aux parcours des personnes). En milieu rural, où la diversité des propositions est moindre qu’en milieu urbain, se situer en terme d’offre et de diversité révèle des freins à l’accès aux pratiques culturelles, sans donner de piste de solution. Aussi, la « rupture » constatée dans la continuité des pratiques des jeunes adultes, souvent liée aux études et à une offre de formation éloignée, peut être perçue comme un échec pour les acteurs. Elle peut être envisagée aussi comme un processus naturel, voire salutaire, dans les parcours des personnes. S’éloigner de ses racines, changer ses habitudes, se confronter à d’autres pratiques, à d’autres milieux est aussi un moyen de construire son identité culturelle, un processus d’émancipation à valoriser et non à subir.
Les nouvelles pratiques artistiques, ou pratiques émergentes, sont peu évoquées. Elles peinent à être prises en compte par les acteurs associatifs. Cela peut être dû à un manque de connaissance ou d’intérêt pour ces nouvelles pratiques, voire un éloignement des gouvernance et des équipes des préoccupations des jeunes. Quoi qu’il en soit, si l’on regarde le monde du sport, la démocratisation passe pour beaucoup par le développement économique (vendeurs de matériels, événementiels et médias, tourisme pleine nature…). Les politiques publiques n’ont qu’une fonction d’encadrement après coup. Si ce n’est pas la même histoire pour les pratiques artistiques, on voit se développer une industrie culturelle. Cela interroge le rôle des associations dans leur capacité à accueillir et accompagner ces pratiques émergentes. Les Droits culturels posent les enjeux de diversité et de responsabilité, et interrogent le sens des actions et des projets. La diversité des paysages (des pratiques, des oeuvres…) est nécessaire à la construction des identités culturelles des personnes. Et que ce soit autour de lieux permanents, d’événements ponctuels, ou de projets de création, une des réponses à la responsabilité est l’autogestion. C’est le fondement même de l’association qui réunit des citoyens désireux de construire des réponses collectives à leurs besoins. L’association formelle ou non est un outil de responsabilisation pertinent, tant pour les jeunes que pour les moins jeunes. Partager une pratique, c’est aussi transmettre des valeurs et construire du sens commun, ensemble. En ce sens, les Droits culturels et l’éducation populaire creusent le même sillon.
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